La blessure d'injustice

 

 

Dans un texte précédent, je vous ai parlé de la blessure d’abandon, une des 5 blessures de l’âme ou blessures de l’enfance.

(pour voir le texte sur la blessure d’abandon cliquez ici)

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Les connaître permet de s’interroger et de découvrir que nos émotions et nos ressentis proviennent en fait d’une blessure que nous portons depuis très longtemps. La rencontrer sera un premier pas sur notre chemin de la connaissance de soi.

La seconde blessure que je voudrais aborder est celle de l’injustice.

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Mais, me direz-vous, tout le monde connaît de l'injustice un jour dans sa vie !

C'est exact !

Et c'est pour cela que, par exemple dans une situation dans laquelle certains sont favorisés au détriment d'autres, des personnes vont réclamer leurs droits et tenter de rétablir la justice mais laisseront tomber bon gré mal gré la situation pour ne pas l'envenimer même si cela ne va pas en leur faveur.

Alors que d'autres, porteurs de la blessure d'injustice depuis l'enfance, auront du mal à se défaire de la situation, de leurs émotions et pourront tomber dans le découragement, le pessimisme au point de le porter tout au long de leurs vies à chaque fois que cette blessure sera réveillée.

C'est pour cela que je compare nos blessures à des boutons sur lesquelles des personnes ou des situations viennent appuyer pour réveiller ces émotions personnelles.

La blessure d’injustice est un sentiment qui peut apparaître entre 4 et 6 ans quand l’enfant devient conscient de sa personnalité et de ses différences, et qu’il aime être le centre d’intérêt de tous. Il a besoin de la reconnaissance de ses parents en particulier et peut souffrir d’un manque de communication, de l’autorité et de la sévérité de son père ou de sa mère.

Il va donc essayer de «devenir parfait» pour qu’on le remarque, il fera tout son possible dans «sa perfection» et il sera persuadé qu’on l’apprécie davantage pour ce qu’il fait plutôt que pour ce qu’il est. Dans ses efforts, il évoluera dans le contrôle de lui-même et développera le perfectionnisme.

En effet, les personnes possédant cette blessure sont souvent perfectionnistes et critiques, tant envers elles-mêmes qu’envers les autres. Elles peuvent également paraître froides et distantes car elles cherchent à se protéger de l’injustice.

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Pourquoi le perfectionnisme ? Parce qu’elles pensent que «perfection équivaut à justesse».

Ce n’est pas quelqu’un qui essaie simplement de progresser mais qui est réellement guidé par la peur de mal faire ou d’avoir des limites, ce qui l’empêcherait d’être «parfait».

C’est quelqu’un qui a du mal à se reposer ou à se détendre sans en ressentir une culpabilité, qui va toujours «super bien», qui craint de se montrer vulnérable, qui montre très peu ses émotions. Pourtant elles sont bien présentes en lui et celle qui revient régulièrement est la colère, envers lui-même la plupart du temps, car il s’en veut de ne pas être «parfait» constamment.

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Dans les livres de Lise Bourbeau dont je faisais mention à la fin de l'article sur la blessure d'abandon, elle dit avoir observer que "certaines personnes n'ont pas le souvenir d'avoir entretenu de mauvais rapports avec un de leur parent". Elle analyse cet état de fait par "la relation qui restait assez superficielle, dans laquelle ni parents ni enfants ne parlaient librement de leurs ressentis."

Mais la blessure d'injustice peut également être due à un traumatisme vécu en tant qu'adulte, à une transmission de blessure par un des parents qui souffre de cette blessure également.

Pensez-vous porter la blessure d’injustice ?

Trouvez-vous des similitudes en vous-même avec les émotions, les comportements cités plus haut ?

Il n’est pas simple d’admettre ses propres fonctionnements et de s’auto-analyser, comme il n’est pas simple de savoir quoi faire lorsqu’on a pointé du doigt sa blessure.

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Nous portons tous une ou plusieurs blessures, elles sont sources d’émotions qui ne sont pas agréables et c’est pourquoi il est important de s’interroger.

Si vous avez «repéré» votre blessure, vous avez fait un grand pas !

Trouver et reconnaître l’origine de cette blessure peut se faire avec l’aide d’un professionnel (psychologue, hypnothérapeuthe...) afin d’exprimer son mal être, verbaliser ses doutes, ses mécontentements, ses sentiments d'injustices.

Puis accepter de se voir tel que l’on est, accepter que l’imperfection fait partie de la vie, que la valeur d’une personne ne réside pas dans sa «perfection» et prendre conscience que chacun fait de son mieux avec les outils qu’il a dans une vie qui est «imparfaite».

Les mêmes outils que pour la blessure d’abandon peuvent être utilisés : dessiner, chanter ou encore écrire ses ressentis pour évacuer la tristesse, la rancœur, la peur ou la colère. Et toujours la méditation pour prendre du recul et changer progressivement sa posture.

Etre parfait est une chimère et la vulnérabilité n'est pas une tare.

Soyez conscient que votre propre valeur vient de ce que vous êtes, de ce que vous incarnez, plutôt que par vos actions et de ce que vous faites.

Je vous souhaite de trouver le chemin de votre alignement, de vous reconnecter à vos besoins, à vos priorités et à vos désirs. Ce sont des boussoles qui peuvent guider votre route pour retrouver une bonne stabilité émotionnelle.