La colère

La colère est un sentiment se manifestant par un mécontentement, un courroux, une irritation, une exaspération, et constitue une réaction à une situation jugée comme mauvaise d’une façon ou d’une autre. Elle fait donc en principe suite à une douleur, une blessure, une privation, une honte, une humiliation, ou encore à une peur.

Mais la colère est aussi une émotion comme une autre. C’est une donnée qui signale le niveau d’insatisfaction éprouvé face à une situation, une personne ou soi-même. Elle est déplaisante pour la plupart d’entre nous, son intensité peut être difficile à supporter, elle surgit soudainement, et peut nous envahir, se traduire par des signes corporels qui lui sont propres.

 

 

Elle n’est ni positive ni négative par elle-même et il est normal de se mettre en colère de temps à autre. Notre éducation nous laisse à penser que le ressenti de colère n’est pas correct, ne dit-on pas « la colère nous aveugle », « la colère est mauvaise conseillère »… ?

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Pourtant elle vise un comportement, non pas la personne, et doit donc être comprise comme un cri de douleur émis avec énergie. Interdire la colère reviendrait donc, dans une certaine mesure, à interdire de crier « Aïe ! » lorsqu’on se fait mal.

L’abbé Pierre dans une interview avait dit : « La colère, mais c’est une vertu ! J’espère bien que vous vous mettrez en colère si, devant vous, l’on bat vos enfants ! »

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On peut gérer sa colère de façon saine ou malsaine. Faire fi des sentiments de colère n’arrange rien et peut donner lieu à des sentiments d’amertume, de ressentiment et même de haine. En définitive, la colère cachée ou refoulée peut être dommageable pour soi et les autres.

En effet ces colères "rentrées" vont probablement faire leur réapparition dans des sentiments parasites ou dans des jeux psychologiques. De même, les colères restées inutilisées peuvent se manifester indirectement par des silences, des bouderies.

Ces silences risquent d’aggraver la détérioration des relations que l’on souhaite bonnes, et donc augmenter les douleurs ou les peurs.

Il y a aussi les sentiments de colère du passé, très souvent venant de l’enfance.

À chaque fois que la colère prend le dessus, nous ne sommes plus nous-mêmes. Nous nous laissons envahir par une partie de nous qui souffre et qui est là pour nous indiquer une blessure non réglée. Cette blessure vient d'une situation douloureuse vécue étant jeune avec un parent.

Cinq blessures principales sont à la base de cette colère : La trahison, le rejet, l'abandon, l'humiliation et l'injustice (ces blessures feront l’objet de textes à venir).

Tant et aussi longtemps que les blessures ne seront pas réglées elles demeureront des plaies ouvertes qui feront mal à chaque fois que quelqu'un ou une situation viendra réveiller ou toucher cette vieille blessure. Plus la blessure est importante, plus la plaie est ouverte, et plus la colère est forte.

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Pour preuve, nous pouvons constater que nous ne nous mettons pas tous en colère pour les mêmes raisons et dans les mêmes circonstances. Cela vient des croyances développées par chacun, par peur de souffrir, et selon la personnalité de chacun.

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Jusqu’ici, nous parlons d’une colère passagère.

Il est important de se rappeler que la colère, bien que puissante, est seulement une émotion et que c’est ce qu’on en fait qui compte.

Car elle ne devrait en aucun cas servir de justification à l’abandon de sa responsabilité. Elle n’excuse donc en aucune manière la violence.

La violence physique ne résout aucun problème, au contraire elle entraînera presque certainement une aggravation du problème (bagarres, violences dans le couple, violences collectives…).

 

 

Quand les sentiments de colère se manifestent, il est temps de s’arrêter et d’y penser.

Trouver les raisons de la colère représente la première chose à faire pour trouver une solution. Le fait de verbaliser peut aider à comprendre ce qui se passe plus facilement que si nous gardons nos pensées et nos sentiments en-dedans.

Il est dans notre plus grand intérêt de choisir de reconnaître et d'exprimer nos colères si nous voulons arriver à en vivre de moins en moins. Nous pourrons ainsi récupérer toute l'énergie qui nous était nécessaire pour entretenir cette colère et l'utiliser pour nous créer une vie de paix et d'harmonie plutôt qu'une vie remplie d'émotions désagréables.

 

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Lorsque nous nous apercevons que nous vivons de la colère :

- Prenons trois bonnes respirations.

- Ensuite " et le plus important " donnons-nous le droit de vivre cette colère.

Acceptons l'idée que nous sommes humains, que certaines blessures intérieures ne sont pas encore réglées et que cette colère peut nous permettre de les découvrir pour enfin les guérir.

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En médecine chinoise, la colère est communément associée aux troubles du foie.

C’est pourquoi lorsque l’on se sent sujet à la colère, il est recommandé de soulager son foie. Et si des problèmes de foie se manifestent régulièrement, il est important de regarder si la colère est souvent présente en nous.

Plusieurs méthodes de médecines douces apportent une grande aide dans un retour à l’équilibre émotionnel, comme : la libération psycho émotionnelle par acupression, la sophrologie, la kinésiologie, la réflexologie plantaire, la naturopathie, l’énergétique.

 

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